A nous Montréal!

Comme le départ est dans quelques heures maintenant et qu'il serait trop long de résumer la formidable année passée ici. Comme il est inutile de s'épancher en banalités et que nous vous réservons la primeur de nos souvenirs de vives voix dans quelques heures ou quelques jours de surcroît, nous préférons publier quelques photos en vrac de nos derniers jours à Montréal. Même si nous sommes, évidemment dans ces cas là, un peu tristes de laisser une petite part de nous sur le Plateau Mont-Royal, nous avons tous les trois hâte de tous vous revoir autrement qu'à travers un écran.

Légende photo : Balade sur le Plateau

Légende photo : Tous les chums que nous quittons

Comme le départ est dans quelques heures maintenant et qu'ils seraient trop long de résumer la formidable année passée ici. Comme il est inutile de s'empêcher en banalités et que nous vous réservons la primeur de nos souvenirs de vives voix dans quelques heures ou quelques jours de surcroit, nous préférons publier quelques photos en vrac de nos derniers jours à Montréal. Même si nous sommes, évidemment dans ces cas là, un peu tristes de laisser une petite part de nous sur le Plateau Mont-Royal, nous avons tous les trois hâte de tous vous revoir autrement qu'à travers un écran.

Légende photo : Balade sur le Plateau

Légende photo : Tous les chums que nous quittons

Avant de quitter le pays à la feuille d'érable, nous avions décidé de prendre la route vers le sud, direction Toronto la capitale économique et financière pour voir notre ami Félix et retrouver mon cousin Alexis. Nous profiterions de cette balade pour aller découvrir une merveille de la nature, un spectacle saisissant qui a toujours fasciné les hommes, un phénomène hors du commun : les chutes de Niagara !

Mais ce jour là, la météo n'a pas été notre joyeuse complice comme prévu, bien au contraire. Nous avons eu le droit à un temps breton (pardon pour l'offense) : un brouillard digne du passage d'Ouessant, un crachin malouin et un petit vent glacial qui rafraichit les caisses de poissons à la criée de Douarnenez. Résultat, nous avons eu le son sans l'image ! Pour les souvenirs saisissants et fascinants d'un spectacle naturel hors du commun on repassera. On s'est consolé avec des photos de cartes postales et d'autres prises devant un décor en carton, on s'y croirait presque !

Finalement, on a préféré prendre ça comme une bonne blague... parce qu'il y avait tout de même une vraie bonne chute !

Après le message "politique" de la dernière fois voici les nouvelles du dénouement. Les Canadiens ont voté hier et reconduit les Conservateurs, le parti de Stephen Harper, au pouvoir.  L’opposition officielle sera menée (à la surprise de tous) par le NPD (néo-démocrates) de Jack Layton.

Le réveil a été très douloureux ce matin pour les deux formations perdantes : les Libéraux et les souverainistes du Bloc Québécois. Au Québec, ces deux partis ont subi une défaite que tous les spécialistes qualifient d’historique. Le Bloc passe de 47 à 3 sièges, les Libéraux de 77 à 34, leur plus petit score depuis... la fin du XIXème siècle!!! Au Québec, le NPD a décroché 60 sièges sur 75 possibles, soit près des deux tiers du total des élus néo-démocrates au pays. Certains de ces nouveaux élus "oranges" sont étudiants sans réelle expérience de la politique, d'autres ont été inscrits comme têtes de liste à la dernière minute et n'ont quasiment jamais rencontré les électeurs de leur circonscription.

Le Premier ministre a donc quatre nouvelles années pour poursuivre sa politique sécuritaire en toute tranquilité. Stephen Harper va pouvoir mener à bien les projets qu’il n’a pas pu défendre jusqu’à maintenant puisque son gouvernement était minoritaire: comme par exemple l’abolition du registre des armes à feux, la remise en cause du droit à l’avortement et l'achat de nouveaux avions de chasse...

De notre côté, nous avions justement choisi de nous ballader à Ottawa ce samedi pour humer l'air beau et chaud d'un printemps qui s'installe sereinement. D'où les photos de la  Chambre des Communes sur la colline parlementaire au bord de la rivière des Outaouais.

Le printemps sonne le début d'une pêche miraculeuse dans les eaux froides du Golfe du Saint-Laurent au nord du Québec. Le homard de Gaspésie vient d'arriver sur les étals des poissonneries de Montréal. Depuis quelques jours une idée nous trottait dans la tête : et si on essayait de cuisiner ce fin crustacé!?

Il faut dire que le homard n'est pas un produit de luxe, bien au contraire. Il se vend 9$ la livre et autant le dire, les Québécois en pincent pour lui !

Pour cette grande premièere, nous avons donc invité nos fidèles compagnons Martial et France pour partager notre table. Le thème de la soirée : des homards à tuer !

Après la politique, un peu de sport ! Un léger frémissement parcourt la ville depuis aujourd'hui, l'excitation est palpable. Les drapeaux aux couleurs du club flottent au dessus des bars (et même chez notre voisin), les casquettes siglées CH sont vissées sur la tête des supporters et partout jeunes et moins jeunes arborent fièrement leurs "chandails" des Canadiens (Lou et son père se sont mis à la mode). Pourquoi cette soudaine frénésie ? Parce que c'est le début des Séries de la Ligue Nationale de Hockey (en bon français, le début des "playoffs", c'est à dire que la saison régulière est finie et que les 16 meilleures équipes de l'année vont s'affronter en élimination directe jusqu'à la mi-mai).

Les Canadiens de Montréal surnommés les Habs ou le CH (pour Canadiens Habitants) est la plus ancienne équipe professionnelle de hockey et possède l'un des plus beaux palmarès du sport collectif mondial avec 24 Coupe Stanley, la récompense suprême offerte à l'équipe qui arrivera au bout des éprouvantes Séries ! Au Québec le hockey est plus qu'un sport, c'est une passion, une religion, un art de vivre. Alors autant vous dire que dans les jours qui viennent on va entendre parler des performances de l'équipe à la boulangerie, dans le métro, les cafés et dans les journaux. En plus, Montréal joue face aux Bruins de Boston, ses pires ennemis depuis que Québec (la ville) a perdu sa franchise, les Nordiques partis vers Denver (Colorado). La rivalité équivaut à nos bon vieux derbys footballistique Lyon/St Étienne ou Barça/Real de Madrid.

Cet automne, j'ai eu la chance de pouvoir sentir le parfum de la glace en fusion dans l'antre des Canadiens, le Centre Bell une patinoire qui accueille 25 000 supporters à chaque rencontre de championnat. Sur le parvis, des statues de bronze représentent les gloires du passé : Maurice Richard (les années 50), Jean Belliveau (les années 60) et Guy Lafleur (les années 70 et 80). Le dernier trophée de l'équipe date de 1993. Aujourd'hui le CH est une équipe moyenne. La puissance du dollar US a fait partir les meilleurs joueurs vers les franchises américaines. Même si, selon les spécialistes et les pronostiqueurs, les Canadiens ont peu de chance de se rendre jusqu'à la finale, la passion elle reste intacte !

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Images prises avec un téléphone ce qui explique la mauvaise qualité.

Pour la première fois, ce blog va faire un tour du côté de l'actualité politique canadienne. Si la neige a disparu des trotoirs de la ville, elle a vite été remplacée par d'inombrables affiches électorales. Et oui, le Canada est en campagne. Les élections législatives ont été déclenchées il y a deux semaines après que le gouvernement de Stephen Harper a été renversé pour outrage au parlement. Les élections fédérales se dérouleront donc le 2 mai prochain.

Les débats télévisés entre les principaux candidats ne passionnent pas les foules, la faute peut-être au retour du printemps et surtout à la dernière ligne droite "excitante" du championnat de hockey. Partout au Canada, le taux d'absentention pourrait atteindre des records. Il faut dire que le gouvernement conservateur de Stephen Harper qui conduit une politique dure et sécuritaire n'est pas très apprécié ici. Et ses concurrents pour prendre sa place à Ottawa ne sont pas très passionnants non plus.

En plus du Parti Conservateur, on retrouve le Parti Libéral de Mickael Ignatieff, le Nouveau Parti Démocratique (NPD) de Jack Layton et une particularité, le Bloc Québécois de Gilles Duceppe qui a des candidats uniquement au Québec et qui défend "seulement" les intérêts de la province francophone à la Chambre des Communes. Il existe également un parti écolo, un parti communiste et des groupuscules obscures comme les Sans Chemises !

Les réflexions idéologiques et politiques ne sont pas profondes et l'ont ne ressent pas de tensions particulières dans les débats (pas comme en France, quoi). Avec une industrie minière florissante, le Canada est un pays prospère qui cherche malgré tout à répartir équitablement ses richesses entre les provinces. Mais les questions environnementales ne préoccupent pas les élites ni la population.

Finalement, tout vient à point à qui sait attendre. Oui, le printemps arrive à petits pas. Les températeurs positives s'installent et les 2 m 35 de neige accumulés dans les rues de Montréal fondent. Conséquence, les oiseaux se sont remis à chanter leur plaisir de voler, les cyclistes ont refait leurs premiers tours de roues, les pelouses reverdissent timidement et nous, nous avons enfin retirer nos bonnets et nos gants ! C'est donc avec une joie non dissimilée que les auteurs de ces lignes veulent célébrer l'arrivée de la belle saison, synonyme de renaissance et d'éclosion de joie.

Ici, peut-être encore plus qu'ailleurs, le temps influe quotidiennement sur le moral. Certes, la météo, est, comme en France, le programme le plus regardé la télévision, mais ici, l'information est véritablement déterminante sur l'organisation de la journée : prévoir de se lever plus tôt s'il y a 20 cm de neige sur la voiture, ne surtout pas oublier le collant sous le pantalon s'il fait moins de -10, et encore moins les mitaines (gants)... surtout s'il y a du vent!

Au delà de ces considérations d'ordre purement pratique, le temps agit aussi et surtout de manière implacable sur le moral. Transformant les émotions au gré des variations de mercure, la météo du jour imprime sur les visages ses sautes d'humeur : maussade ou radieux, le temps joue sur le... tempérament ! La dépression guette ainsi en cette fin d'hiver, et les flocons nous rappellent malheusement que, pas de précipitation, la saison hivernale ne s'achèvera que le 21 mars. Et encore, cela ne garantit pas que le printemps commence immédiatement après.

Au Québec, en hiver on parle beaucoup du "plein air", une expression populaire qui exprime l'ensemble des activités (souvent physiques) d'extérieur. Les activités de plein air, nous en avons déjà parlé brièvement sur ce blog, car elles ne sont pas seulement réservées à l'hiver. Étant donné que la nature est omniprésente ici, la marche, le vélo ou tout autre forme de sport pratiquée comme un loisir sont très populaires. Quand en France nous disons que nous allons "jouer dehors" ou "faire une balade", au Québec on profite du plein air. Agréables l'été, ces activités physiques deviennent indispensables l'hiver. Elles évitent aux muscles de s'engourdir, au cerveau de se ramollir et permettent surtout de découvrir des endroits magnifiques. Elles sont diverses et variées et nous en avons testé quelques unes comme le patin à glace, la raquette ou la moto-neige (qui est moins fatigante mais tout aussi divertissante).